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Outre l’image d’Épinal du sorcier avec son chapeau pointu et son chat noir, il persiste de nombreux clichés au sein même du milieu ésotérique.
La magie s’avère souvent décriée, fustigée voire stigmatisée par les praticiens en voyance, astrologie, médiumnité, ou en thérapie énergétique. La peur de l’inconnue, l’image des médias et une forte propension à la croyance populaire sont souvent les facteurs à l’origine du rejet. Pourtant, la parapsychologie, l’occultisme, l’ésotérisme, la spiritualité et l’énergétique ont un tronc commun indissociable.
Heureusement, il existe encore aujourd’hui des praticiens qui tentent de faire évoluer les considérations populaires en voulant apporter une nouvelle image à la magie et à la sorcellerie.
Ce n’est pas un fait nouveau, en pleine apogée du New Age, la Wicca de Gerald Gardner a su évoluer et s’inscrire comme un néo-paganisme positivant la pratique de la sorcellerie. Si la sorcière a toujours eu un lien intime avec la nature, la sorcellerie gagna à partir de ce moment une image plus naturelle et parvint peu à peu à s’extraire de son image diabolisée par le judéo-christianisme, récupérant par la même occasion tout un panel de concepts spirituels issus des mouvements liés au New Age.
Or si la sorcière & le sorcier ont sû faire évoluer leur image, le/la mage (celui ou celle qui pratique la magie) continue d’être considéré comme pratiquant la «Haute-Magie», la Théurgie ou la magie cérémonielle, avec une démarche souvent très traditionaliste.
Toutefois, cette tendance tend à changer avec le temps, les différentes formes de magie venant bousculer ces étiquettes et élargir les horizons. Il n’est pas rare de nos jours de rencontrer des magistes étudiant (et pratiquant) plusieurs systèmes magiques, voire, pour certains, de créer les leurs.
Mais encore aujourd’hui les fausses croyances, les idées préconçues et les simplifications marketing continuent à éroder les praticiens même les plus sérieux. À mi-chemin entre les puristes traditionnalistes et les New Age, rares sont ceux empruntant la voie du milieu, en quête non pas de vérité, mais simplement de pragmatisme et de concret.
Nous allons voir ensemble en quoi consiste le quotidien d’un mage actuel. Non pas celui d’un puriste traditionnel, ni celui d’un adepte du pur modernisme, ni d’un pratiquant spirituel, mais bien d’un professionnel qui a fait de sa vocation, un métier.
Notre approche sera considérée comme idéalisée par certains, mais elle n’en reste pas moins possible. Et pour cause, j’ai pu rencontrer quelques praticiens ayant la même rigueur et le même investissement.
Attention, ce quotidien correspond uniquement au praticien et non au pratiquant. Le pratiquant étant plus axé sur le coté spirituel et culte de la magie. Cela ne veut pas dire pour autant qu’un pratiquant sera moins bon qu’un praticien, mais l’exercice de la discipline n’étant pas le même, les besoins et devoirs diffèrent selon ce qu’on en fait.
Il est incontestable qu’un mage passe énormément de temps le nez plongé dans des livres, à faire des recherches pointues autant sur les pratiques anciennes que sur les modernes. Mais un mage ne fait pas que ça. Sinon son approche serait totalement spéculative et il serait considéré comme théoricien. Un vrai mage pratique sa discipline, il cherche l’harmonie entre pratique et théorie, consacrant à chacune la moitié de son temps. Il ne fait pas que porter des vêtements à tendance spirituelle ou gothique, ni passer son temps à acheter multiples cristaux, encens et outils en tout genre pour «paraître». Un vrai mage cherche la justesse dans son art, il s’applique à ne pas tomber dans le consumérisme ni dans le sectarisme ou dans l’autosuffisance.
Dans sa journée de travail, un mage consacre en moyenne entre 1h et 2h à l’entraînement physique, psychique, sensoriel et énergétique. À la manière d’un sportif, ces exercices lui permettent de rester en forme et alerte, et surtout, cela l’aide à se développer afin de réussir à maîtriser sa discipline avec plus de justesse et de facilité.
À la manière d’un interne dans un hôpital, le mage considère chacun de ses travaux comme des entraînements sans filet. C’est pour cela qu’un mage commençant sa carrière, ne prend jamais de travaux trop complexes à réaliser, il se fait la main sur du « dossier » comme on dit. La plupart du temps, il cherche à démarrer par la maîtrise la plus parfaite de la purification et de la protection. Il prend note de tout, son état, les conditions de réalisation de son travail, les effets sur lui-même, les effets sur les consultants, etc. Il ne prend jamais rien pour acquis. Sa synthèse n’est pas non plus représentative d’une quelconque Vérité. Le mage cherche simplement à s’améliorer en toutes circonstances, même lorsque les résultats semblent positifs. Car rappelons-le, rien ne peut encore prouver aujourd’hui le lien de cause à effet dans la pratique énergétique et magique. Un jour nous espérons que ce sera le cas, mais tant que ce n’est pas faisable, il faut garder le doute comme garde-fou.
Un mage actuel ne fait pas que s’intéresser à sa discipline, car pour comprendre l’invisible, faut-il encore comprendre le visible. Ainsi, il n’est pas rare qu’il s’intéresse aux sciences dures, universitaires. Il cherche à comprendre comment fonctionne le monde qui l’entoure. Il fait attention aux sources de ses lectures autant sur le net que dans ses ouvrages. Son champ d’étude est pluridisciplinaire afin d’éviter les écueils de sa pratique. Un mage d’aujourd’hui évite de tomber dans le mysticisme, il aime la logique, la raison et l’esprit critique. Il ne cherche pas à avoir raison, simplement à constater les faits.
De même, le mage d'aujourd’hui ne croit pas plus aux anciennes pratiques qu’aux nouvelles, il ne se complait pas non plus dans ses impressions ou intuitions, ni à ses croyances ou ses ressentis et interprétations rapides de résultat. À la manière d’un chercheur, il repose ses hypothèses sur la mise en place d’un protocole en double-aveugle, tout en évitant les biais cognitifs de validation et les supputations basées sur le simple vécu. Il s’impose une rigueur permanente, qui lui permette d’éprouver qualitativement l’expérimentation, puis d’en évaluer les résultats en les interprétant sans à priori, et sans les tenir pour acquis ou comme une vérité absolue.
Aujourd’hui le mage ne croit pas que son paradigme doit être immuable, il ne considère pas les systèmes comme des traditions sclérosées. Au contraire, avec respect il cherche à faire évoluer son paradigme afin d’actualiser les systèmes magiques à la lueur de ses découvertes et de celles du monde dans lequel il vit. Son but n’est pas de faire toujours pareil au prétexte qu’on l’a toujours fait ainsi, mais de chercher à faire en sorte que la magie et les disciplines ésotériques deviennent le plus effective possible. C’est à tout ça que s’applique un mage d’aujourd’hui, tout en restant le plus humble possible sur sa discipline car il est et restera un éternel étudiant.
Pour aller plus loin : « L’Initiation » de Steve Carlin, Voyant-Médium-Occultiste en cliquant ici.
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